D’où vient Betún ?
Vene ⇒ Betún est le résultat d’une recherche que nous avons menée en Bolivie, en donnant un atelier de théâtre pour les enfants des rues. Où nous avons eu l’opportunité d’écouter différentes histoires et de les unir en une histoire, celle de Betún.
Cecilia ⇒ Les masques sont nos compagnons de voyage et aussi notre outil essentiel, nos petites créatures, confectionnés par nous-mêmes à la main, dans lesquels nous avons investi beaucoup de temps, travaillant à créer ces visages de cuir.
Vene ⇒ C’est un spectacle muet, nous n’avons pas besoin de mots pour raconter certaines histoires, mais c’est un spectacle muet qui d’une certaine façon crie à la conscience humaine.
Cecilia ⇒ La création de Betún à commencé en Bolivie début 2016, et a pris vie sur scène au Festival international de Théâtre d’Avignon, où le public a acclamé le spectacle avec enthousiasme.
Vene ⇒ La réalité des enfants des rues est tout simplement horrible, insupportable, donc pour rendre tout ça théâtral ça a dû devenir poétique, métaphorique, et finalement devenir une suite d’images qui sont à la fois sombres, effrayantes et belles.
Cecilia ⇒ D’où venons-nous ? C’est une question difficile. Nous sommes un peu vénézuéliens, un peu italiens, un peu espagnols, mais en fait nous habitons à Berlin et travaillons avec des gens du monde entier, promenant nos histoires dans tous les endroits où elles veulent être entendues. Alors, disons plutôt que nous sommes une compagnie nomade internationale.
Vene ⇒ Nous ne pouvons pas changer le monde, mais le monde change, constamment, et peut-être que Betún est notre contribution à ce changement.